Aujourd’hui, les peuples du monde entier célèbrent avec des formules différentes, la journée mondiale des télécommunications. Cet évènement constitue souvent un prétexte pour faire un bilan sur les apports du numérique, en tant que moteur, raccourci et catalyseur pour tous les secteurs de la vie économique.
Pour rappel, depuis janvier 2020, le monde traverse une crise sanitaire sans précédent qui a impacté de façon significative et sans aucune exception, tous les secteurs de la vie économique, sociale et environnementale.
Si on l’évalue au prisme du coût-avantage, cette crise a révélé le rôle primordial des technologies du numérique dans la lutte et la gestion de l’épidémie. Elle a notamment montré le potentiel d’adaptabilité qu’elles offrent aux entreprises, au système éducatif et aux services.
A la face du monde, il est devenu évident que le numérique est la seule alternative pour répondre à tous les plans de contingence, d’urgence et de résilience. Dans notre contexte africain déjà assez difficile notamment sur le plan économique, l’enjeu du numérique est double. Depuis quelques années, l’espoir était pourtant permis de définitivement réduire sinon absorber le gap numérique avec l’entrée de la 4G et même de la 5G, dans certains pays. Les politiques et stratégies gouvernementales mises en place et en cours de réalisation montrent à suffisance, la nécessité bien comprise de nos dirigeants de devoir faire du numérique une priorité existentielle qui peut permettre à nos pays de s’affranchir des boulets que constituent le retard industriel et technologique et la sous éducation.
La pandémie nous a imposé une réflexion et une réorganisation solides et soutenues pour assoir et affirmer notre position, en en qualité de régulateur, tant au regard des opérateurs, de l’Etat et des populations.
Ces « temps difficiles » prennent ainsi un double visage pour le régulateur, au vu des besoins de plus en plus importants en connectivité, en contenus et donc en investissement, face à des revenus de plus en plus étriqués par le repli de l’activité économique.
C’est dans ce contexte que nous devons assurer à nos concitoyens, la possibilité de faire un saut dans la numérisation de leurs activités qui leur permettra de gagner en efficience et en résilience pour accuser le dur coup de la Covid-19.
Sous ce rapport, la résilience rime nécessairement avec la capacité de notre économie à capter les opportunités qui peuvent néanmoins être présentes, lors des chocs et crises comme ceux que nous vivons. En ce qui nous concerne, notre pays aspire à cette transformation qui pourra être portée et supportée par la digitalisation. Cette transformation digitale a pu effectivement, comme le thème de cette année l’affirme, connaître une accélération sensible induite par la crise de la Covid-19. Dans ce contexte le régulateur doit continuer à jouer sa partition en faisant preuve
d’anticipation, en favorisant et en incitant à l’innovation, à l’intégration et à l’inclusion numérique avec beaucoup d’agilité.
Cette mutation déjà amorcée de l’intérieur avec très prochainement la mise en œuvre du plan de transformation digitale de l’ARTP, permettra de se lancer à la conquête « du numérique pour tous et pour tous les usages », conformément à la vision de la stratégie Sénégal numérique 2025.
Excellente journée mondiale des Télécommunications.