La Journée mondiale Al-Qods est célébrée chaque dernier vendredi du mois béni du Ramadan, suite à sa nomination par l’Imam Khomeiny en août 1979, incitant les musulmans du monde entier à s’unir contre le régime sioniste et à soutenir la cause palestinienne. L’Imam Khomeiny a appelé les musulmans du monde entier à manifester leur solidarité en faveur des «droits légaux du peuple musulman palestinien» en organisant une manifestation de masse le dernier vendredi du mois sacré du Ramadan en tant que «Journée mondiale de Qods».
La Journée mondiale Al-Qods est l’occasion de réfléchir sur les raisons de la nécessité de libérer les territoires occupés et la nécessité de l’unité du monde islamique contre Israël en tant que l’ennemi numéro un des musulmans.
L’Imam Khomeiny considérait Israël comme régime usurpateur de la terre de Palestine et l’ennemi des musulmans et de l’humanité. Il soutenait que la première priorité du monde islamique était la cause palestinienne et la lutte pour la libération de Qods.
En fait, la raison de l’animosité du régime israélien contre les musulmans réside dans l’identité du régime sioniste qui repose sur trois principes de la discrimination raciale (apartheid), de l’occupation (expansionnisme) et du terrorisme (criminalité), destinée à contrarier les musulmans et les pays islamiques.
1. La nature raciste du régime sioniste
La race et l’appartenance ethnique constituent la base de l’idéologie politique d’Israël. Sur la base du racisme religieux et ethnique, le régime sioniste exige la suprématie des juifs dans tous les secteurs. Par conséquent, il considère toujours le judaïsme comme supérieur aux autres religions et ne tolère aucunement d’autres religions ou croyances, mais essaie de les mépriser. L’existence du «racisme» et de l’arrogance dans la mentalité des sionistes est la raison de leur opposition aux autres religions.
En fait, l’idée de former le régime sioniste était fondamentalement basée sur une idéologie raciste. Selon les enseignements du Talmud, les sionistes soulignent le caractère unique du peuple juif comme peuple choisi et sa supériorité sur d’autres peuples.
Les dirigeants du régime sioniste cherchent constamment à confisquer les biens et les avoirs des musulmans, à étendre leur champ de contrôle et à accroître l’étendue de leur pouvoir. De par ce discours, il est évident qu’ils ne peuvent jamais tolérer d’autres religions, en particulier l’islam, qui est toujours un obstacle fort devant leurs extravagances. C’est sur la base de cet esprit raciste que les cinq millions de réfugiés et de personnes déplacées palestiniens ayant perdu leur maison et leurs moyens de subsistance entre le 1er juin 1946 et le 15 mai 1948 ont été privés du droit de retourner dans leur propre patrie.
Par conséquent, Israël a toujours eu une approche discriminatoire envers les musulmans palestiniens depuis sa création.
L’adoption de la loi sur l’ethnicité par le parlement du régime sioniste en 2018 a été le point culminant de cette insolence et a en fait démontré qu’Israël, en tant que structure politique raciste, cherche à institutionnaliser la discrimination raciale. Cette loi le place dans la lignée du régime d’apartheid qui a gouverné en Afrique du Sud de 1948 à 1991.
Cette loi raciale stipule qu’uniquement le peuple juif a le droit de s’établir dans la géographie de la Palestine occupée et définit les non-juifs dans ce territoire comme ayant un statut spécial ; cela signifie que le fondement du régime sioniste est basé sur la discrimination raciale, le racisme et la supériorité ethnique.
2. Expansionnisme territorial du régime sioniste
L’expansionnisme est l’une des caractéristiques du régime sioniste, qui rêve toujours d’occuper toute la Palestine et une partie des terres arabes adjacentes. Cette approche expansionniste des sionistes est basée sur les croyances ethniques et religieuses et est enracinée dans les mythes de la Torah.
L’occupation de la Palestine, l’agression militaire et l’annexion d’autres territoires tels que le Sud du Liban et les hauteurs du Golan syrien aux territoires occupés sont le résultat direct de la croyance suprématiste des dirigeants juifs, provenant du mythe du «Grand Israël».
Le caractère expansionniste du régime sioniste peut être constaté en réfléchissant sur la connotation des éléments de son drapeau qui signifie l’occupation des territoires adjacents. Le bleu en haut et en bas du drapeau représente le Nil (Egypte) et l’Euphrate (Irak), et le blanc au milieu avec le signe de l’étoile de David -le symbole des Juifs- symbolise également le règne israélien sur le Nil et l’Euphrate.
Le terme de «Grand Israël» est la véritable incarnation de l’expansionnisme sioniste qui cherche à transcender ses frontières parce que le sionisme n’a jamais été reconnu comme un Etat légitime disposant des frontières définies.
La vérité est que le sionisme avait l’intention, dès le début, de créer un Grand Israël, mais il voulait mettre ce plan en œuvre progressivement sans annoncer au préalable les frontières de son Etat prévu. En fait, la base du sionisme, c’est-à-dire la conversion du judaïsme en une nation et un pays, et le fait que tous les Juifs du monde appartiennent à cette nation, a poussé le régime sioniste à l’occupation, l’agression et faire successivement des guerres expansionnistes pour conquérir un espace vital. L’histoire de l’agression et de l’occupation d’autres terres par le régime sioniste découle de cette caractéristique expansionniste.
Le régime sioniste s’appuie sur une approche expansionniste progressive due à des facteurs économiques et sécuritaires conformément à la théorie des «frontières sûres», qui signifie «frontières ouvertes». Cela clarifie la non-acceptation des frontières officielles actuelles dans la mentalité des dirigeants israéliens, ce qui est contraire au droit international en vigueur.
Le régime sioniste a continué d’occuper les terres annexées lors de la guerre de 1967 et a essayé de stabiliser sa position en installant des colonies juives dans tous les territoires occupés.
Les trois composantes stratégiques expansionnistes du régime israélien sont :
• Expansionnisme territoriale du Maghreb au Pakistan ;
• Tirer parti de la diversité religieuse, ethnique et raciale du Moyen-Orient dans le but d’attiser les conflits ;
• Utiliser les guerres civiles et interétatiques au Moyen-Orient dans le but de démanteler les pays en des unités politiques faibles et dominées.
Par conséquent, le régime d’Israël, qui a déclaré son existence en usurpant la terre de Palestine, a été créé en tant que base militaire du sionisme international, pour s’emparer des terres et du capital matériel et spirituel du monde islamique et pour assouvir ses ambitions de confisquer les terres du Nil à l’Euphrate. Ce régime usurpateur continue de commettre les crimes pendant plus de six décennies, en commençant par la tromperie puis par la force militaire, avec les massacres de personnes sans défense dans les villes et les villages et l’expulsion des Palestiniens de leurs propres foyers vers les pays voisins.
De surcroit, Israël cherche à judaïser Jérusalem, qui a une importance particulière pour les musulmans en raison de l’existence de la mosquée Al-Aqsa, qui était la première qibla des musulmans avant la Mecque. En outre, cet endroit est également sacré pour les chrétiens de par l’existence de l’église du Saint-Sépulcre, et leur conviction que Jésus s’y est rendu avant sa crucifixion et sa résurrection. L’occupation de Jérusalem et sa proclamation comme capitale israélienne, ainsi que l’occupation continue des terres musulmanes, y compris l’occupation des hauteurs du Golan syrien et des fermes de Chebaa au Liban, témoignent de la nature expansionniste du régime sioniste.
L’Imam Khomeiny avait la ferme conviction que le régime d’Israël, en raison de sa nature usurpatrice, ne se contentera pas uniquement de la Palestine, mais va s’emparer des territoires musulmans adjacents si les pays islamiques restent les bras croisés devant ce régime. Selon l’Imam Khomeiny, si les pays musulmans «négligent», il y a la crainte que cet expansionnisme se produise vers d’autres pays avoisinants.
3. Les actions criminelles et terroristes du régime sioniste
Le régime sioniste, en tant qu’ennemi numéro un du peuple palestinien et des musulmans du monde entier, s’autorise à commettre des assassinats pour faire avancer ses objectifs. Les dirigeants politiques et militaires du régime usurpateur sioniste n’ont épargné aucun crime depuis sa formation. Qu’il s’agisse de tuer les gens et de détruire leurs maisons et leurs fermes, d’arrêter et de torturer des hommes et des femmes et même leurs enfants, d’attaquer les camps en Palestine et dans les pays voisins qui abritaient des milliers de refugiés. Les noms de Kafr Qasim, «Sabra», «Shatila», «Qana», «Deir Yassin» et autres, ont été enregistrés dans l’histoire du Moyen-Orient par les actions sanglantes du régime sioniste contre le peuple opprimé de Palestine.
Depuis sa création, Israël a commis ouvertement des actes criminels tels que le meurtre, le massacre et l’exécution de musulmans. Par exemple, pendant la guerre des Six jours, un total de 430 000 personnes, qui résidaient dans les territoires nouvellement occupés, ont été contraints de s’enfuir et de quitter leurs domiciles en 1967.
Après cette guerre, Israël a perpétré de nouveaux actes criminels et assassinats contre les Palestiniens. En outre, Israël a tué d’innombrables Palestiniens innocents lors de nombreux massacres à Khan Yunis, al-Samwa, etc. L’année 2018 a vu le plus grand nombre d’enfants palestiniens tués et blessés depuis 2014, avec 59 enfants palestiniens martyrisés et 2756 blessés, dont la plupart lors des marches du retour vers la bande de Gaza. Ces crimes sont toujours commis par les sionistes contre le peuple innocent de Gaza et les vestiges des territoires occupés, ainsi que par la formation de groupes terroristes dans la région et la création d’un noyau central pour chasser les hautes personnalités intellectuelles musulmans. Les crimes d’Israël, y compris le siège de la bande de Gaza, sont condamnés par la communauté internationale. En raison de ces crimes et occupations, Israël est l’ennemi numéro un du monde islamique. Ce régime impitoyable est à l’origine de tous les guerres, conflits, meurtres et effusions de sang dans la région depuis au moins trois décennies.
En outre, les actes terroristes du régime sioniste constituent une menace considérable pour la région d’Asie occidentale. L’assassinat de Cheikh Ahmad Yassin, le chef spirituel du Hamas, en 2004, l’assassinat du successeur de ce dernier, Abdul Aziz al-Rantisi, le nouveau chef du Hamas, et de deux de ses compagnons en 2004, l’attentat à la voiture piégée d’Izz al-Din Sheikh Khalil (un haut membre du Hamas) en 2004 à Damas, en Syrie, dans lequel il a été tué et trois autres blessés, l’assassinat de Mahmoud al-Mabhouh, un haut membre du Hamas aux Emirats arabes unis, les frappes aériennes de 2007 sur une installation nucléaire dans le désert syrien de Deir ez-zor, l’assassinat du général de brigade Mohammed Suleiman, l’une des personnalités militaires et agents de sécurité les plus importants en Syrie, et en charge du projet nucléaire syrien, à Deir ez-zor en 2008, l’assassinat des scientifiques syriens dont Aws Abdul Karim Khalil et Nail al-Dakhil membres du département d’ingénierie et Nabil Ibrahim Zahib, le cerveau du programme de missiles syriens, lors d’une explosion à Damas, assassinat du scientifique nucléaire iranien Dr Massoud Ali Mohammadi devant la porte de son domicile en hiver 2009, assassinat du Dr Majid Shahriari, professeur de physique à l’Université Shahid Beheshti et l’un des scientifiques nucléaires Iraniens en 2010, tentative avortée de l’assassinat du scientifique nucléaire iranien Dr Fereydoon Abbasi en 2010, assassinat de Darioush Rezainejad, troisième scientifique nucléaire iranien en été 2011, assassinat de Mostafa Ahmadi Roshan, quatrième scientifique nucléaire iranien en hiver 2011, cyber-attaque contre les installations de la centrale nucléaire de Bushehr avec le logiciel malveillant de Stocks-net en 2010, sabotage de la décharge de munitions des gardiens de la révolution dans la ville de Mallard en 2011, ayant provoqué une grande explosion et conduit au martyre d’au moins 17 personnes, dont Hassan Tehrani Moghadam, chef de l’organisation du djihad d’autosuffisance du Cgri et l’un des pionniers du développement du programme de missiles iranien, le sabotage du site nucléaire de Natanz en 2020, entraînant une explosion dans un centre d’assemblage de centrifugeuses dans l’installation nucléaire de Natanz, l’assassinat du scientifique nucléaire iranien Shahid Mohsen Fakhrizadeh en novembre 2020, l’attaque au navire marchand iranien Saviz dans la mer Rouge en avril 2021, et le sabotage terroriste du site de Natanz en avril 2021. Ainsi, le régime sioniste disposant de 150 à 400 ogives nucléaires sans subir le contrôle et la surveillance internationaux est non seulement une menace pour le Moyen-Orient d’aujourd’hui, mais aussi pour les générations futures de l’humanité.
Remarques finales
En désignant le dernier vendredi du mois sacré du Ramadan comme Journée mondiale de Qods, l’Imam Khomeiny, tout en maintenant la centralité de la question palestinienne dans le monde islamique, a créé un nouveau tournant dans la question palestinienne ; parce que la Journée Al-Qods signifie intrinsèquement «la résistance contre le régime sioniste» ayant ouvert la voie à l’établissement d’un axe de résistance contre le courant de compromis dans la région d’Asie occidentale et d’opposition à la reconnaissance du régime usurpateur israélien.
La conséquence importante de la Journée mondiale de Qods est qu’au milieu du silence des puissances occidentales face aux crimes manifestes et multivalents du régime sioniste, on peut revivifier le mémoire de Qods et divulguer la criminalité des sionistes pour l’opinion publique internationale. La lutte contre les actes terroristes de ce régime criminel et meurtrier ne sera possible qu’avec la présence active, la fraternité, la résistance et la solidarité solennelle des nations islamiques. Certes, la victoire des nations musulmanes pour la cause palestinienne se réalisera à la lumière de leurs foi, patience, persévérance, résistance, unité et fraternité.
Mohammad Reza
DEHSHIRI
Ambassadeur d’Iran au Sénégal