La Corée du Nord n’a pas apprécié les premiers éléments dévoilés par l’administration américaine sur la sécurité de la péninsule coréenne. Pyongyang a accusé Joe Biden de poursuivre une politique hostile à son égard, quelques jours après que le président américain avait qualifié le programme nucléaire nord-coréen de « menace sérieuse » à la sécurité globale.
Les mots de la Maison Blanche n’ont pas plu à Pyongyang qui l’a fait savoir ce dimanche par la voix de Kwon Jong-gun. Le directeur des affaires américaines au ministère des Affaires étrangères a affirmé que Joe Biden a commis une « grosse bévue » et a dénoncé une diplomatie américaine fallacieuse.
Les premiers détails de la politique des États-Unis sur le dossier nord-coréen se voulaient en rupture avec les stratégies précédentes. Vendredi 30 avril, la Maison blanche a réaffirmé que son objectif demeurait la « dénucléarisation complète de la péninsule coréenne ». Une approche pratique avec une place pour la diplomatie, sans grands sommets entre dirigeants des deux pays, mais surtout une « dissuasion sévère » selon les termes du président américain devant le Congrès plus tôt dans la semaine.
Plaidant pour une approche « réaliste » par voie diplomatique, en étroite consultation avec la Corée du Sud et le Japon, Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche, est restée évasive sur de possibles initiatives à l’étude, tout en prenant ses distances avec les précédentes administrations, Trump et Obama.
« Prendre les mesures qui s’imposaient »
Pyongyang a jugé qu’en conséquence le pays serait « obligé de prendre les mesures qui s’imposaient ». La sœur de Kim Jong-Un, Kim Yo-jong, s’en est, elle, prise au voisin sud-coréen, qualifiant de « déchets humains », les transfuges qui ont envoyé de l’autre côté de la frontière des centaines de milliers des tracts dénonçant la dictature héréditaire des Kim.
Une offensive de communication ferme de la part de Pyongyang, alors que le président sud-coréen Moon Jae-in doit se rendre à la Maison Blanche dans moins de trois semaines.