Les récupératrice-eur-s de déchets ont perdu quasiment la moitié de leurs revenus pendant Ia premiére vague de la COVlD-19. Une annonce faite par WEGO un an après le début de la pandémie. Une nouvelle étude inédite sur l’impact de la crise de la COVlD-19 pour |es récupératrice-eur-s de déchets travaillant à Ia décharge de Mbeubeuss à Dakar. En conférence de presse, les travailleuse-eur-s informel-Ie-s durement touché-e-s, particulièrement les femmes ont demandé un appui, une reconnaissance et un engagement fort des autorités pour surmonter ce choc.
L‘étude révèle que si l’immense majorité des récupératrice-eur-s ont continué à travailler malgré la maladie et les risques. Quasiment tou-te-s ont constaté une baisse importante de leurs revenus liée à la perturbation du marché, de la chaîne d’approvisionnement ou encore du bouleversement de leurs conditions de travail rendues encore plus pénibles avec la COVlD-19. Le revenu des récupératrice-eur-s en juin 2020 représentait à peu près la moitié de son revenu médian avant Ia COVID-19. Malgré cela, elle-il-s ont assuré en pleine crise sanitaire un service essentiel pour la santé et l’amélioration du cadre de vie des dakarois.
<>, a précisé Adama Soumaré, Représentant local du réseau mondial Femmes dans l’emploi informel : globalisation et organisation (WIEGO, par son acronyme en anglais).
L’apport d’une aide alimentaire urgente et Ia prise en charge concrète de la santé des récupératrice-eur-s dans la décharge de Mbeubeuss doivent étre une priorité. Alors que près d‘un tiers des ménages interrogés ont déclaré souffrir de la faim, seule 1 personne sur 10 selon l’étude bénéflcie d‘une aide alimentaire.
Les femmes font face donc à un double choc. subissant Ia diminution de Ieurs revenus et voyant leurs responsabilités domestiques augmenter notamment avec Ia garde des enfants ou encore le soin des malades ou des ainé-e-s. « Pour nous les femmes, les difficultés sont nombreuses, nous avons été très affectées par la COVID-19 et nous n’avons reçu aucune aide des collectivités locales qui nous entourent » témoigne Madame Adjia Seyni Diop, Présidente du comité des femmes récupératrices de Mbeubeuss.
Par ailleurs, Ia pandémie a souligné Ie travail essentiel que réalisent Ies récupératrice-eur-s de matériaux recyclables dans la gestion des déchets, enjeu majeur au Sénégal tant d’un point de vue environnemental que pour la santé publique. Ils contribuent quotidiennement au respect de l’environnement sans être reconnu.e.s à leur juste valeur. Les autorités sénégalaises doivent reconnaître, valoriser et promouvoir ce travail en leur octroyant Ie statut de « travailleurs environnementaux » et en respectant leurs droits. La priorité devrait être donnée également aux récupératrices-eur-s de déchets dans Ies contrats de gestion des déchets solides, comme on le voit dans des pays comme l’Inde, la Colombie et le Brésil.
Cette nouvelle étude souligne également que malgré Ia précarité et Ie risque de la maladie, Une plus grande menace préoccupe davantage les rëcupëratrice-eur-s. <> alerte Pape Maodo Ndiaye, porte parole de l’Association Bokk Diom qui représente Ies rècupératrice-eur-s.