-Il faut veiller à l’exhaustivité de l’évaluation de la demande et de l’offre d’emplois pour les jeunes afin de fournir au chef de l’État une base fiable pour la prise en charge prochaine dans le cadre du Programme d’Urgence pour la Formation, le Financement, l’emploi et l’insertion socio-économique des jeunes
- Ériger le secteur agricole en général, et le sous secteur de l’horticulture en particulier, en première priorité en raison de la proportion de jeunes dans le monde rural, de la capacité de contribution à la résorption du chômage des jeunes (forte intensité culturale, plusieurs saisons de culture) avec 4 à 6 actifs par hectare pour des revenus décents et durables, la forte productivité, la grande compétitivité des productions horticoles. En effet, du fait de ses effets d’entraînement sur les autres secteurs (commerce, artisanat, transport, élevage, etc.), une agriculture plus productive, plus compétitive, diversifiée et durable constituera la solution durable pour l’emploi des jeunes.
- Pour la mise en oeuvre, j’estime qu’il y aura désormais 2 sources de financement pour l’insertion et l’emploi des jeunes : interventions en cours dans le cadre des projets et programmes, des agences, d’une part, le financement de 350 milliards pour la période 2021/2023, d’autre part. Il faudra donc corriger les manquements qui ont été notés dans la mise en œuvre des initiatives en cours (DER, ANPEJ, PRODAC, projets et programmes sous tutelle des départements ministériels, …).
En outre, il sera question de tirer les enseignements pour repenser/réorienter le financement de 350 milliards pour l’employabilité (formation), l’insertion et l’emploi des jeunes pour plus d’efficacité et d’efficience avec plus d’inclusion.
- encourager/renforcer la structuration des jeunes (groupements, coopératives, Interprofessions, etc.) pour faciliter un accès plus sécurisé au financement et au foncier
- veiller au renforcement des capacités des jeunes (formation professionnelle, stage, incubation) comme mesure d’accompagnement pour le financement afin de sécuriser le financement et pérenniser les emplois créés
- alléger les procédures pour faciliter l’accès des jeunes au financement sans verser dans le laxisme. Pour ce faire, il faudra encourager l’organisation des services techniques régionaux pour qu’en synergie et en bonne coordination, ils assistent techniquement les jeunes pour la réalisation de leurs projets.
- fournir aux projets des jeunes, les investissements sur les infrastructures, le matériel et les équipements hydro-agricoles et ne mettre à leur disposition que la partie qui correspond aux frais d’exploitation
- mettre en place, au niveau des collectivités territoriales, un cadre de concertation entre les élus, les organisations de jeunes et services techniques (services déconcentrés, agences, équipes de projets et programmes, …) pour l’harmonisation et la synergie dans la mise en œuvre et le suivi du Programme d’urgence dédié à l’insertion et à l’emploi des jeunes
- veiller à l’utilisation d’une approche « Terroir » dans la mise en œuvre du programme. Ceci revient à identifier les besoins d’emplois, à la base, au niveau des Communes en distinguant les différents profils des jeunes, à identifier les offres locales d’emplois (cartographie)
- pour le financement du secteur privé, il serait important d’encourager la mise en place de consortiums par la synergie entre les Opérateurs économiques locaux pour la réalisation de projets et la relance d’autres en souffrance dans la région de Kaolack. Il devra également saisir l’opportunité que constitue le projet de l’Agropole centre qui prévoit des financements/investissements importants
- améliorer l’accès des jeunes au foncier à travers les Collectivités territoriales et la mise à disposition de périmètres non exploités et relevant du domaine de l’État (foncier mis en jouissance pour des structures de l’État, etc…)