Au Moyen-Orient, le Fonds d’investissement public (FIP) d’Arabie saoudite veut doubler ses actifs sur 5 ans, pour atteindre un capital de 4000 milliards de Riyals, soit la bagatelle d’environ 1070 milliards $, d’ici 2025. Le projet a été récemment rendu public par le dirrigeant de la puissance pétrolière du golfe, le prince Mohammed bin Salman, qui préside le conseil d’administration du fonds.
Si elle se concrétise, cette ambition fera de ce du FIP, l’un des plus grands fonds souverains du monde.
L’expansion annoncée intervient dans le cadre d’un plan quinquennal, qui prévoit au passage de créer pas moins 1,8 million d’emplois directs et indirects, toujours selon le Prince saoudien.
Le Fonds investira notamment 800 milliards $ dans de nouveaux secteurs au cours des dix prochaines années. En dehors des domaines classiques, il est déjà très actif dans des secteurs comme les jeux vidéos et les nouvelles technologies.
Pour le pouvoir saoudien, qui avait déjà annoncé vouloir faire du FIP un levier central de sa stratégie pour stimuler la croissance, il s’agit visiblement d’arriver à diversifier les sources de revenus, et réduire la dépendance de l’économie nationale au pétrole.
Le but est également attirer plus d’investisseurs étrangers, alors que les afflux d’IDE en Arabie ont subi des vents contraires ces dernières années, affectés par la chute des cours du pétrole, mais aussi par l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2018, qui a fait très mauvaise presse pour Riyad, surtout en Occident.
Ayi Renaud Dossavi