L’Iran et l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) annoncent être parvenus à un accord « temporaire », concernant la question du nucléaire.
Selon l’entente, rendue publique hier, Téhéran permettra à l’Agence onusienne de maintenir une surveillance de ses activités nucléaires, bien que réduite, le temps que des pourparlers diplomatiques s’engagent entre les différents signataires de l’Accord sur le nucléaire de 2015. « L’accès sera réduit, ne nous voilons pas la face, mais nous serons en mesure de maintenir le degré nécessaire de surveillance et de vérification», assure notamment Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique à ce propos.
L’accord court sur une période de 3 mois, et peut être suspendu à tout moment, apprend-on. Si c’est loin d’être une résolution définitive de cet épineux dossier nucléaire, c’est néanmoins une chance de sortir de l’impasse, alors que l’Iran s’apprête à adopter mardi prochain, une loi qui aurait interdit les inspections à court terme des sites nucléaires déclarés ou non déclarés par les experts de l’AIEA.
« Bien sûr, pour parvenir à une situation stable, il faudra une négociation politique, et ce n’est pas de mon ressort », concède ainsi Rafael Grossi.
Pour Téhéran, il s’agit notamment de continuer à faire pression sur la puissance américaine qui, sous Trump, s’était unilatéralement retirée de l’Accord de 2015, mais aussi sur les autres acteurs concernés (France, Allemagne, Royaume-Uni, Russie et Chine), pour obtenir à terme des concessions et la levée des sanctions américaines qui pèsent depuis plusieurs années sur les secteurs pétrolier, bancaire et financier iraniens.
Ayi Renaud Dossavi