Une agression sexuelle désigne tout acte sexuel non désiré commis par une personne sur une autre. Elle n’est jamais acceptable, et si ça t’est arrivé, sache que ce n’est jamais de ta faute.
Une personne peut être victime d’une agression sexuelle si elle est impliquée dans une activité sexuelle sans avoir accordé sa permission ou dit « oui » (ce qu’on appelle le consentement). Ces agressions peuvent comprendre les attouchements non désirés de nature sexuelle comme les baisers, les caresses, le sexe oral et les rapports avec pénétration.
L’agression sexuelle, qui est un acte de violence commis par une personne dans le but d’exercer son pouvoir sur une autre, peut se manifester sous différentes formes:
- les attouchements de nature sexuelle non désirés ou forcés, y compris les baisers et le tâtonnement;
- le viol, c.-à-d., être forcé à avoir une relation vaginale, orale ou anale contre son gré ou sans y avoir pleinement consenti;
- une agression sexuelle commise par une connaissance, soit quand une personne est attaquée par quelqu’un qu’elle connaît, comme un camarade de classe, un voisin ou un ami. Le viol lors d’une fréquentation (« date rape ») en est un type particulier. Il se produit lorsque la personne qui nous attaque nous connaît et pourrait nous intéresser (un partenaire, par exemple);
- le harcèlement sexuel, la violence sexuelle, l’exploitation sexuelle et le sextage non sollicité sont également d’autres formes d’agressions sexuelles.
Tout type d’agression de la sorte peut être une expérience traumatisante, même si la personne échappe à son agresseur. Si tu es victime d’une agression sexuelle, rappelle-toi que :
- tu n’as rien à te reprocher :
c’est toujours la faute de l’agresseur, pas la tienne. Personne n’a « couru après » en raison de son habillement ou de son comportement. Si un acte sexuel est posé sans consentement, c’est un viol. Et c’est pareil même si les personnes se fréquentent, sont mariées ou ont déjà eu des relations sexuelles ensemble. Souviens-toi que tu ne « dois » jamais de sexe à personne;
- Une agression sexuelle n’est pas nécessairement un acte violent :
si tu refuses ou restes muet et que la personne continue, il y a agression parce qu’aucun consentement n’a été donné de ta part. Et ça vaut même si tu ne résistes pas;
- Une agression sexuelle n’est pas qu’une histoire de sexe :
sans consentement, les activités sexuelles sont considérées comme des instances de violence sexuelle, et non comme un témoignage d’amour et de respect. Une personne qui a ton bien à cœur ne te forcera pas à t’impliquer dans des actes sexuels sans ton accord.
Il est important de demander de l’aide. Si tu es victime d’agression sexuelle, tu peux communiquer avec le service de police ou avec un centre d’aide aux victimes d’agression sexuelle de ta communauté, ou obtenir du soutien en appelant Jeunesse, J’écoute au 1 800 668-6868.
Je suis victime d’agression sexuelle — Que dois-je faire ?
Si tu as subi une agression sexuelle, il est important d’obtenir du soutien immédiatement.
Une agression sexuelle, c’est une expérience très difficile et terrifiante qui peut entraîner :
- un choc;
- de la culpabilité;
- de la honte
- une dépression;;
- de la colère;
- de la peur et de l’anxiété;
- des problèmes de sommeil (et des cauchemars);
- de la difficulté à manger;
- des souvenirs récurrents;
- des sautes d’humeur.
Où puis-je obtenir de l’aide ?
Plusieurs collectivités offrent des lignes d’aide aux victimes d’agression sexuelle te permettant de te confier à une autre personne. Tu peux aussi en parler à un membre de ta famille, un ami, un professeur, un intervenant ou une autre personne de confiance. Si tu es à l’aise de le faire, tu peux également communiquer avec le service police.
Demander de l’aide, y compris contacter les autorités, c’est une décision qui t’appartient. Si tu es victime d’agression sexuelle et que tu songes à dénoncer, rappelle-toi que :
- lorsqu’une agression sexuelle se produit, il est souvent recommandé de ne pas se laver ou d’éviter de changer de vêtements avant d’avoir subi un examen médical;
- si tu es victime d’agression, il est important de te rendre à l’hôpital pour que le personnel vérifie la présence de blessures physiques;
- au besoin, le personnel hospitalier peut te proposer de faire un test de dépistage des infections transmises sexuellement (ITS) ou de grossesse;
- une visite à l’hôpital pour prouver la présence de preuves physiques peut s’avérer utile si tu décides de poursuivre l’agresseur en justice;
- même si l’agression sexuelle date de quelque temps, tu peux toujours la signaler;
- avant de choisir de le faire, tu peux communiquer avec la police sous le couvert de l’anonymat pour t’informer de la procédure de dénonciation;
- tu peux aussi appeler une ligne d’aide aux victimes d’agression sexuelle de ta région. Tu peux trouver des numéros de téléphone en ligne ou utiliser Ressources autour de moi afin d’obtenir plus de renseignements.
Souviens-toi : Si tu es victime d’agression sexuelle, ce n’est pas ta faute. Personne n’a le droit de te forcer à avoir des contacts sexuels. N’oublie pas que tu peux toujours appeler Jeunesse, J’écoute au 1 800 668-6868 si tu as besoin de parler.
Mythes courants au sujet de l’agression sexuelle
Voici quelques mythes courants au sujet de l’agression sexuelle (et la vérité pour chacun d’eux) :
Mythe : C’est correct de forcer une personne à avoir une relation sexuelle si elle est ivre, porte des vêtements révélateurs ou accepte une invitation à sortir.
Vérité : Ce n’est jamais correct de forcer une personne à avoir une relation sexuelle. Rien ne justifie une agression — un consentement doit être obtenu à chaque occasion.
Mythe : Les hommes sont toujours les agresseurs.
Vérité : N’importe qui peut commettre une agression ou en être victime, peu importe son genre.
Mythe : En général, les agressions sexuelles sont commises par un étranger.
Vérité : Il y a plus de probabilité que l’agression soit commise par une personne connue que par un étranger (ce qu’on appelle une agression sexuelle commise par une connaissance).