S’il admet que l’innovation numérique dans les paiements est « là pour rester », le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Andrew Bailey, est néanmoins sceptique quant à la survie du Bitcoin, dont la valeur s’est envolée ces dernières semaines, ainsi que des autres crypto-monnaies.
S’exprimant sur la question, lors d’une table ronde sur les monnaies numériques dans le cadre de l’Agenda de Davos en ligne du Forum économique mondial, M. Bailey a ainsi ajouté, que, selon son opinion, les crypto-monnaies, dans leur état actuel, n’étaient pas susceptibles de constituer le point de règlement final des échanges, notamment à cause de sa grande volatilité.
En effet, suivant une opinion assez répandue dans l’orthodoxie financière, le Bitcoin souffre du fait de ne pas être adossé à des actifs physiques, comme l’or, et n’est pas contrôlé par une banque centrale, ce qui serait un source de nervosité, à un moment où les entreprises, les consommateurs et les autorités de réglementation recherchent des monnaies numériques stables, sûres et bien conçues… avant de se détourner complètement des monnaies traditionnelles comme la livre, l’euro et le dollar.
A titre d’illustration, souligne-t-il, sa valeur a atteint des sommets historiques de plus de 40 000 $ au début du mois, soit une hausse de plus de 700 % depuis le récent creux de mars dernier… avant de retomber sous les 30 000 $, pour remonter à 33 000 $.
Ceci étant, la cryptomonnaie la plus populaire du monde continue de susciter un engouement croissant, attirant de plus en plus d’acteurs institutionnels, et non des moindres. A l’instar du géant de l’investissement Blackrock, qui a positionné récemment deux de ses fonds sur le Bitcoin.
Ayi Renaud Dossavi