Sept personnes soupçonnées d’appartenir à un réseau de trafiquants de voitures volées, pour l’essentiel en région parisienne, destinées au Togo et à la Gambie, ont été inculpées vendredi et quatre d’entre elles placées en détention, a-t-on appris samedi auprès des gendarmes.
L’enquête a débuté en juin après la découverte, dans le village de Saulx-Marchais, à l’ouest de Paris, de deux conteneurs chargés de trois voitures « volées la veille », ont expliqué les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Versailles. Plus de six mois après, c’est « un réseau particulièrement organisé » que les gendarmes ont remonté. Ses membres, âgés de 20 à 35 ans, la plupart habitant la banlieue nord de Paris, volaient les voitures la nuit selon une technique bien rodée.
D’abord, ils « effectuent une effraction discrète sur une des portes puis connectent sur la prise diagnostic du véhicule un ordinateur sur lequel était installé un logiciel de reprogrammation acquis illégalement. En quelques minutes, le véhicule est reprogrammé et possède une nouvelle clé », ont détaillé les enquêteurs.
La voiture est ensuite récupérée plus tard dans la nuit par des « petites mains (…) payées une cinquantaine d’euros par véhicule déplacé » puis laissée en stationnement sur la voie publique pendant plusieurs jours ou semaines, avec, en général, une nouvelle plaque d’immatriculation. Au bout d’un certain temps, lorsque les trafiquants estimaient que les voitures n’était plus « traçables », d’autres membres du réseau les chargeaient dans des conteneurs expédiés par voie maritime vers le Togo et la Gambie.
Au total, les enquêteurs ont identifié plus d’une trentaine de vols, majoritairement des modèles SUV, principalement en région parisienne.