Dans le cadre du programme développé l’emploi au Sénégal, l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (Adepme) a initié une formation en pisciculture pour des jeunes de la Langue de Barbarie. Ceci dans le but de les aider à avoir une activité créatrice de revenus, et aussi lutter contre la migration irrégulière, informe Le Soleil et reprit par DirectActu
Cette rencontre tenue au cours du week-end, et présidée par M. Idrissa Diabira directeur général de l’Adepme était une occasion pour rappeler les efforts de l’agence, dans le cadre de la promotion de l’emploi à travers un accompagnement des Pme. Il a en outre souligné que cette formation, qui s’étale sur une quinzaine de jours, au bénéficie du Gie «Djeurigne» de Guet Ndar, permet d’outiller les jeunes afin de développer les Pme qui travaillent dans le secteur aquacole.
Avec cette approche, «nous allons offrir des opportunités à ceux qui sont habilités, et à travers ces sessions d’encadrement, on aide les acteurs afin de leur permettre, à travers des activités génératrices de revenus, d’avoir des ressources». Mais aussi, le plus important poursuit-il, il s’agira de les fixer et du coup, lutter contre les départs massifs notés avec l’immigration irrégulière. Au-delà, cette formation et ses débouchés a souligné Idrissa Diabira, sera une réponse à la raréfaction de la ressources halieutiques due au dérèglement climatiques. Au terme de cet encadrement, les responsables de l’Adepme ont souligné qu’ils seront aux côtés des pêcheurs, pour les aider à se structurer et à trouver les mécanismes de financement pour le développement de leurs activités.
Saer Gueye président du «Gie Djeurigne», le bénéficiaire de cette session a salué la démarche de l’Adepme, qui avec ses actions aide les jeunes. De son avis, le développement des Pme piscicoles est un moyen efficace de lutter contre l’immigration irrégulière, tout en étant aussi une réponse à la rareté de la ressource notée dans nos eaux. Pour lui l’alternative pour les fils de Saint Louis en général et de la Langues de Barbarie en particuliers est de développer les opportunités qu’offre la pisciculture au lieu de s’engager dans l’immigration clandestine.
Lors de cette journée, les confidences de Mbaye Gueye, pêcheur qui a séjourné en Espagne en prenant la mer sonnait comme un avertissement à ses amis. A travers un plaidoyer, il a souligné que le futur c’était ici au Sénégal, surtout après avoir écouté les explications des spécialistes sur ce que les activités aquacoles peuvent générer en terme de revenus. En effet, à travers les différentes sessions, il a dit comprendre maintenant les bénéfices de la pisciculture, «surtout pour nous qui évoluons dans la pêche, et le plus important, nous avons le fleuve et la mer qui peuvent être de bons laboratoires pour la culture du poisson, à travers les cages flottantes et autres».