La directrice de la Santé, docteur Marie Khémesse Ngom Ndiaye, a souligné samedi des « résultats encourageants » du Sénégal en matière de lutte contre le paludisme, le nombre de décès liés à cette maladie étant selon elle passé de 526 à 260, entre 2016 et 2019, soit une réduction de 51 pour cent.
« Le nombre de cas de paludisme est passé de 492.253 à 354.708, soit 2,8 % de baisse, et le nombre de décès de 526 a 260, soit une réduction de 51% respectivement entre 2016 et 2019 », a-t-elle dit, informe APS et reprit par DirectActu.
La directrice de la Santé présidait samedi à Kaolack (centre) une cérémonie de réception officielle de 104 bornes antimoustiques (BAM). Cette baisse de la morbidité et de la mortalité liées au paludisme cache toutefois « des disparités régionales », a-t-elle indiqué.
« Dès lors, il s’avère important d’introduire de nouvelles interventions pour réduire de manière drastique la charge de paludisme » dans des régions comme Kaolack, caractérisées par une plus grande prévalence du paludisme en comparaison d’autres zones. Cela justifie a-t-elle dit l’implication du conseil départemental de Kaolack dans la mise en œuvre du projet de lutte contre le paludisme développé en partenariat avec la société française Techno BAM, spécialisée dans la lutte contre les moustiques, à travers l’implantation de 104 bornes antimoustiques dans différentes localités de Kaolack ».
Marie Khémesse Ngom Ndiaye considère que « cette nouvelle intervention aura un impact positif sans nul doute sur la baisse de la transmission locale et contribuera à réduire le paludisme dans la ville » de Kaolack.
Après une phase test à Kaolack, ce projet sera mis à l’échelle, d’autant que « cet outil permettra de lutter contre toutes les maladies vectorielles notamment la dingue qu’on connait très bien et qui sévit dans certaines zones du pays ». Le président du conseil départemental de Kaolack, Baba Ndiaye, a remercié les partenaires français et salué ce « projet innovant » de lutte contre le paludisme qui selon lui continue de faire « des ravages dans certaines localités » du Sénégal.
Pour lui, ce projet « vient en complément’’ des investissements consentis ’’depuis plusieurs années’’ par le gouvernement dans le domaine de la lutte contre les maladies vectorielles dont le paludisme.