L’administrateur général du Fonds de garantie des investissements prioritaires (FONGIP), Doudou Kâ, a préconisé vendredi une prise en compte du secteur informel « dans les politiques publiques, et surtout, dans les plans d’aménagement urbains du secteur public ».
« Le secteur informel a besoin d’une véritable prise en compte dans les politiques publiques et surtout dans les plans d’aménagement urbains. Sa prise en compte doit se faire en amont, dans tous les grands projets impliquant une grande mobilité de personnes », a plaidé Doudou Kâ, informe APS et reprit par DirectActu.
Il a rappelé que « l’économie sénégalaise repose, en partie, sur la viabilité de son secteur informel qui en constitue le véritable poumon ».
« Par sa contribution au produit intérieur brut (PIB) et par le nombre de personnes qu’il emploie, ce secteur est devenu le socle indispensable sur lequel reposent les secteurs agricoles, industriels et des services auxquels il apporte une valeur », a-t-il notamment déclaré. Il intervenait lors d’une cérémonie de remise d’un financement aux femmes et aux jeunes micro-entrepreneurs de la commune de Sandiara (Mbour, ouest).
Il a indiqué que face à la crise sanitaire sans précédent causée par la pandémie de COVID-19, le gouvernement sénégalais a adopté le Plan de résilience économique et social (PRES), avec des objectifs axés notamment sur la sauvegarde des emplois, du pouvoir d’achat et de l’accompagnement des agents économiques affectés par la pandémie.
Dans le cadre du PRES, relève-t-il, un fonds Force Covid-19 de plusieurs milliards de francs CFA a été mis en place, permettant, entre autres, de financer le mécanisme de soutien aux entreprises impactées, dénommé « Kiraay Liggeey » (sauvegarde des emplois, en wolof), à travers une couverture partielle des crédits qui leur sont alloués.
« Pour la résilience de nos entreprises face à la pandémie de Covid-19, en plus des 12,6 milliards de francs CFA injectés au profit de 76 entreprises pour consolider 12.618 emplois, le FONGIP a fait financer 3.273 femmes, 960 jeunes et 333 hommes, pour un montant total de 3,625 milliards de francs CFA », a révélé Doudou Kâ.