Un travailleur social fustige l’attitude de certains responsables politiques kaolackois qui exploitent la pauvreté et la misère des groupes vulnérables pour se faire un nom et une place au sokeil.
Il est indécent de bafouer la dignité des groupes vulnérables en les exposant à la place publique et sur les réseaux sociaux pour des donations. Ce n’est ni morale, ni éthique. On voit des citoyens se disputer, se bousculer, s’invectiver sans retenu pour des strapontins d’un jour. Certes l’Aide sociale ou humanitaire n’est pas en elle-même mauvaise, mais il faut faire tenir compte de plusieurs paramètres. Des services techniques de l’Etat avec des spécialistes rompus à la tache sont techniquement indiqués pour accompagner les œuvres sociales dans le respect de la dignité humaine.
Cette stratégie d’Aide aux nécessiteux qui remonte du temps de feu Ablaye Diack, toujours considérée par les responsables politiques comme la meilleure recette pour se faire une publicité, est obsolète. Elle va à contre-pieds de la politique d’autonomisation des groupes vulnérables ; une vision chère au chef de l’Etat et qui figure en bonne place dans le Plan Sénégal émergent (PSE).
Par ailleurs dans le but unique de se faire un nom, ces responsables tuent la capacité entrepreneuriale, l’initiative privée et la citoyenneté des kaolackois en les maintenant dans un cercle vicieux de dépendance totale et permanente.
Ces responsables doivent revoir leurs copies et s’aligner au PSE pour solutionner définitivement et dans la durée les problèmes des kaolackois en situation difficile. Sans perdre leur notoriété, ils auraient dû capitaliser ces dons vers la création d’emploi si réellement leur intention est de sortir les pauvres kaolackois de la précarité.
Pour ce faire il préconise le concept « une famille vulnérabe, un emploi » qui permet à chaque ménage vulnérable de disposer d’un travailleur pour les soulager. C’est la seule issue pour redonner à ces groupes vulnérables la dignité et la confiance facteurs de créativité, de liberté et d’épanouissement. Ces responsables en ont les capacités, il suffit de s’armer de volonté et de courage. Et là, les kaolackois leur seront pour toujours reconnaissants.