Mettons les choses au clair : ici, pas question de parler de fantasmes, mais bien de l’impact de leur réalisation. Ce qu’on veut savoir, c’est comment vous gérez ces élans. Eléments de réponses fantasmatiques.
Le partenaire peut être déstabilisé
Des désirs parfois tout à fait gérables mais pas avec n’importe qui. « Moi par exemple, j’ai des fantasmes très simples : faire l’amour dans une voiture ou sur la plage avec des gens autour, faire un cunni à ma copine quand elle est debout devant son dressing… Et même pour ce genre de petits fantasmes, le plus important c’est d’en parler, c’est de verbaliser », raconte Antoine. Il trouve plus simple de réaliser ses fantasmes avec des quasi-inconnues plutôt qu’avec sa partenaire.
Gare au fantasme alibi
En revanche, si vous cherchez à réaliser des fantasmes qui n’en sont pas (car, oui, vous êtes assez fort pour transformer vos désirs profonds en simples fantasmes), communiquez d’abord. Ça évitera de casser de la vaisselle pour une banale histoire d’adultère déguisée en fantasme insoutenable.
Evidemment, il est bon de réaliser ses fantasmes, ne serait-ce que pour ajouter de la fantaisie, en ayant préalablement mis au clair les bonus sexuels/existentiels que cela apportera à chacun des partenaires consentants. Inutile de se créer des fantasmes ou d’en assouvir pour se faire croire qu’on est dans le vrai, au cœur du réel, du sensationnel.
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Certaines situations invitent à davantage d’interrogations : « Dans certains couples, lorsque le lien amoureux est rompu, ou incomplet, le fantasme devient une vraie nécessité. Sans oser le reconnaître, certaines femmes sont ainsi « contraintes » de regarder des vidéos de sexe en cachette pour parvenir à faire l’amour avec cet homme qu’elles n’aiment plus assez. Là, il n’existe plus de lien avec l’autre, alors que le fantasme est normalement quelque chose de joyeux, où l’on s’amuse à deux. »
Se méfier, donc, de ces « plaisirs solitaires », exutoires d’un désamour inavoué, mais aussi de ses éventuels fantasmes malsains, voire morbides (échangisme, viol, pédophilie…). « Lorsque ce type de fantasmes vient toquer à la porte, on a la responsabilité de ce que l’on doit en faire. »La plupart d’entre nous saurions, selon la psychanalyste, en reconnaître le caractère malsain et prendrions naturellement la décision de ne pas les réaliser. « On est arrêté par la pudeur, le dégoût, la honte, et on refoule ses désirs, qui ne vont alors s’exprimer que sous forme de fantasmes. »