Les bandanas réduisent les gouttelettes de 50%, contre plus de 90% pour les masques chirurgicaux, selon une étude publiée par Science Advances.
Les masques chirurgicaux stoppent plus de 90% des gouttelettes émises par la parole, selon une étude comparative de 14 types de masques qui conclut que les bandanas et les cache-cols en polaire sont les moins efficaces.
Selon »Le Figaro » reprit par DirectActu, pour cette expérience publiée par Science Advances le 7 août, les chercheurs de l’université américaine de Duke ont fait parler plusieurs participants masqués dans une pièce noire vers un rayon laser, la scène étant filmée (les gens répétaient: «Stay healthy, people», «prenez soin de vous»). Le nombre de postillons et gouttelettes traversant le rayon a été analysé par ordinateur.
Sans surprise, les masques réservés au personnel hospitalier N95 (la norme américaine, équivalente aux FFP2 en Europe) sont les plus efficaces, réduisant la transmission de gouttelettes de plus de 99,9%, par rapport à une personne parlant sans masque. Suivent les masques médicaux à trois couches, qui la réduisent de plus de 90%, et juste derrière les masques en polypropylène et coton/polypropylène. Pour les masques faits maison en coton, la réduction oscillait entre 70 et 90%, selon le nombre de couches et le plissage. Les bandanas réduisaient les gouttelettes de 50%.
Le pire des 14 masques testés était un cache-col en laine polaire, du type de ceux qu’utilisent les coureurs: ce tissu a en fait augmenté le nombre de gouttelettes expulsées, probablement parce que le matériau divisait les grosses gouttelettes en plus petites. Les masques médicaux professionnels N95 équipés d’une valve ronde étaient enfin bien plus mauvais que les N95 sans valve et comparables aux masques en coton, car la valve aide précisément à évacuer l’air expiré; ces masques sont vendus comme «respirables», mais les autorités et experts les déconseillent car, s’ils protègent le porteur, ils propagent plus facilement l’air contaminé expiré par une personne.