Dans un scrutin d’une intensité rare, Donald Trump a remporté ce mercredi 6 novembre 2024 l’élection présidentielle américaine, marquant son retour à la Maison Blanche après quatre ans d’absence. C’est désormais officiel, le candidat républicain a plus de 270 grands électeurs au compteur. Sa victoire face à Kamala Harris s’est jouée dans les États clés, confirmant les dernières tendances des sondages.
Une victoire dans les swing states
Le républicain a construit sa victoire en remportant les différents États qui lui étaient favorables, mais aussi en remportant les fameux swing states tels que la Caroline du Nord, la Géorgie et la Pennsylvanie. La performance du candidat républicain à la présidentielle se remarque aussi dans le fait qu’il a remporté le vote populaire, avec plus de 5 millions de voix recueillies en plus que Kamala Harris.
Un programme radical pour « l’Amérique d’abord »
Trump a promis une politique économique protectionniste avec des droits de douane supérieurs à 10% sur les importations et une large baisse d’impôts pour toutes les classes sociales. Le président élu a annoncé vouloir mettre fin à la « grande arnaque verte » et intensifier l’exploitation pétrolière pour faire baisser les prix de l’énergie. Trump s’est engagé à lancer « la plus grande opération d’expulsion » de migrants de l’histoire américaine, promettant d’utiliser l’armée et d’ouvrir de nouveaux camps de rétention.
Une campagne agressive
Sa victoire est le fruit d’une campagne particulièrement offensive, marquée par une rhétorique virulente contre ses opposants. Trump a notamment multiplié les attaques personnelles contre Kamala Harris et l’administration Biden.
Les défis du nouveau mandat
Le retour de Trump à la Maison Blanche le 20 janvier prochain s’annonce mouvementé. Il devra gérer un pays profondément divisé, comme en témoignent les résultats serrés dans plusieurs États clés. Sa promesse de « mener l’Amérique et le monde vers de nouveaux sommets » se heurtera à une opposition démocrate déterminée et à des défis internationaux complexes.
Trump fait face à de nombreuses procédures judiciaires, dont certaines sont directement liées aux événements du 6 janvier 2021. Ces affaires soulèvent des questions sur son éligibilité et sa capacité à gouverner. Certains craignent que maintenant qu’il est élu, il cherche à utiliser le pouvoir présidentiel pour entraver ces procédures ou se venger de ses opposants politiques.
Cette élection marque donc un tournant majeur dans l’histoire politique américaine, avec le retour sans précédent d’un ancien président pour un second mandat non consécutif et le danger d’une fin du système démocratique américain tel que connu actuellement.
Tout n’est cependant pas terminé, les 538 grands électeurs nouvellement élus se retrouveront mi-décembre dans leurs États respectifs. Le 6 janvier 2025, à l’issue du décompte officiel des votes, le Congrès annoncera solennellement le nom du président ou de la présidente. Et la cérémonie d’investiture aura lieu, le 20 janvier prochain.
La cérémonie se déroulera sur les marches du Capitole à Washington D.C., où le nouveau président prêtera serment devant le président de la Cour suprême en prononçant la formule rituelle : « Je jure solennellement que j’exécuterai loyalement la charge de président des États-Unis et que du mieux de mes capacités, je préserverai, protégerai et défendrai la Constitution des États-Unis« .
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