Admettant que les banques africaines ne sont pas en mesure de fournir la totalité des financements nécessaires, Standard Bank plaide pour la mobilisation de la majeure partie des fonds auprès des investisseurs étrangers.
Les besoins de l’Afrique subsaharienne en financements nécessaires au déploiement des énergies renouvelables et à l’extraction des métaux critiques nécessaires à la transition énergétique mondiale s’élèvent à plus de 700 milliards de dollars, au cours des dix prochaines années, a rapporté Bloomberg ce mercredi 10 mai, citant un dirigeant du groupe bancaire sud-africain Standard Bank Group.
« L’Afrique subsaharienne a besoin de plus de 700 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie pour développer les énergies renouvelables et exploiter les mines de métaux nécessaires à la transaction énergétique », a déclaré Kenny Fihla, directeur général de la banque d’affaires et d’investissement chez la première banque de la région en termes d’actifs.
- Fihla a également précisé que la majeure partie des investissements nécessaires dans ces deux domaines devraient provenir de l’étranger.
« Les ressources financières dont dispose le secteur bancaire en Afrique subsaharienne seront insuffisantes pour nous permettre de soutenir entièrement ces initiatives. La majeure partie des fonds devrait être mobilisée par des investisseurs internationaux qui souhaitent se développer dans le secteur des énergies renouvelables ou jouer un rôle important dans l’exploitation des minerais critiques », a-t-il souligné.
L’Afrique détient entre 20% et 90% des réserves mondiales de 11 minéraux nécessaires à la transition énergétique comme les métaux du groupe du platine, le cobalt, le chrome et le zircon, selon un rapport publié en novembre dernier par l’ONG Natural Resource Governance Institute (NRGI).
Bien que le continent possède le plus grand potentiel solaire au monde et un important potentiel éolien, ses capacités électriques renouvelables installées ne représentent qu’environ 1 % des capacités solaires photovoltaïques et éoliennes mondiales, alors que plus de 600 millions d’Africains n’ont pas encore accès à l’électricité.