« Dakar est une belle place pour faire une biennale d’arts », c’est la conviction de Madame Madina Bâ, l’une des rares galeristes d’origine africaine en Suisse. Rencontrée, cette semaine, à l’occasion de l’exposition « À l’intérieur du silence… » qui se poursuit jusqu’en septembre, de l’artiste camerounaise Wilfried Mbida, elle souligne que « Dakar dispose d’infrastructures idoines pour permettre aux artistes d’exposer convenablement leurs œuvres ».
GENÈVE – (Correspondant permanent) – Présente, cette année, à la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, la galeriste Madina Bâ soutient que la capitale sénégalaise avec son attractivité « offre une opportunité pour mieux faire connaître les artistes ». Nigérienne, mariée à un Sénégalais, mère de famille, âgée d’une quarantaine d’années, Madina Bâ promeut l’art africain avec une belle lumière. En 2015, elle ouvre « Les Arts du Soleil », sa première galerie, dans le grand quartier de Carouge, à Genève, puis en 2021 le même label est présent à Dakar, dans le but de faire la promotion d’artistes contemporains et de les aider à exposer et à commercialiser leurs œuvres. La galerie « Les Arts du Soleil » a exposé différents artistes dont Angèle Etoundi Essamba (Cameroun), Leuna Njiele Noumbimboo (Cameroun), Gérard Gabayen (Sénégal), Samson Gahoui (Bénin), Elzbieta Murawska (Pologne), entre autres, et, actuellement, Wilfried Mbida.
Regard sur l’art contemporain africain
« L’art en général est un formidable moyen de communication et de partage. Apprendre à connaître et à comprendre différentes cultures amène à avoir plus de tolérance envers l’autre », explique-t-elle. En effet, vu le nombre de pays, et la diversité culturelle qui existe en Afrique, l’art contemporain africain ne peut être qu’extrêmement intéressant et varié. « Les Africains sont de plus en plus conscients de la richesse de leurs cultures et cela est une très bonne chose. Sur le plan international, il y a un véritable boum de l’art contemporain africain », justifie la galeriste. « Beaucoup d’artistes ont vu leur cote grimper lors de ventes aux enchères. Les collectionneurs s’intéressent à leur travail et certaines de leurs œuvres intègrent les collections de grands musées », fait-elle remarquer. Pour mieux faire valoriser l’art africain en Suisse et en Occident de manière générale, Madina Bâ part de son expérience et pose comme diagnostic ceci : « l’art doit d’abord être plus valorisé en Afrique. Le secteur doit être mieux organisé avec une implication de tous les acteurs afin que les artistes connaissent mieux leurs droits et puissent vivre de leur art ». Plus d’artistes africains doivent pouvoir avoir accès aux expositions dans des galeries, participer à de grandes foires, faire partie de grandes collections à travers le monde et pouvoir bénéficier de l’avis d’experts comme les critiques d’art sur leurs œuvres, conclut-elle.
Bonjour , la galerie les arts du soleil est une grande porte ouverte aux artistes pour mieux valoriser leur talent,j’ai fait mon expérience et je ne le regrette pas et longue vie à madame madina Bâ la galeriste.
Merci beaucoup.