Dans la nuit du 14 au 15 Juillet, le poste de sécurité de Santiguila à 70 kms au nord de Bamako, était l’objet d’une violente attaque armée. Au moins 6 personnes ont été tuées lors de cet incident sécuritaire, parmi eux, plusieurs éléments des forces armées.
Exactement une semaine plus tard, ce Jeudi 21 Juillet, le camp Forsat de Kolokani situé à 127 Kms, de la capitale Malienne dans le sud du pays, a également été la cible d’une attaque armée. Alors que la confusion s’installe autour de cette multiplicité d’incidents sécuritaires, les armes ont encore crépité à l’aube de ce Vendredi 22 Juillet.
Et où ? Au sein même du mythique camp de Kati, fief de la junte au pouvoir à Bamako. Le déroulement des faits tel que rapporté par des sources concordantes, est illustratif des défaillances observées dans les systèmes de sécurité et de défense mal maîtrisés.
Des explosions ont d’abord retenti dans une partie du camp avant de faire place à des échanges de tirs nourris. Si les dernières nouvelles à l’heure où nous mettons sous presse, font état d’un retour au calme, le prolongement des attaques jusqu’au cœur du dispositif de défense Malien, confirme bien le caractère non seulement inefficace, mais inopportun des décisions émotives prises par des autorités Maliennes visiblement influencées par la surenchère fataliste de Moscou.
Rupture hâtee de la coopération militaire avec la France et ses partenaires Européens, expulsions de diplomates étrangers, emprisonnement de 49 soldats Ivoiriens accusés par la junte d’être des mercenaires…
La paranoïa aggravée par la naïveté qui s’est emparée du régime militaire en place sur les bords du Djoliba, commence à faire son effet. Et la présence des mercenaires Russes de Wagner brandis par une frange de la population enfarinée comme des sauveurs, n’y peut certainement rien y changer.
En dépit des ressources financières sacrificielles que la junte d’Assimi Goïta déploie pour maintenir ce service à l’efficacité douteuse. Débarrassés des Français à qui l’on imputait les pires péchés d’Israël, les Maliens avec à leur tête, la junte au pouvoir doivent se livrée à un véritable catharsis. Le mal n’est visiblement pas là où on le croit.