L’imam de la mosquée de Moussanté à Thiès, Tafsir Babacar Ndiour, a souligné, samedi, dans son sermon de la Tabaski, l’importance de la droiture pour l’épanouissement d’une société et le salut dans l’au-delà.
“La droiture consiste à suivre le droit chemin qui est la vraie religion, sans s’en écarter ni à droite, ni à gauche. Cela comprend l’accomplissement de tous les actes d”obéissance apparents et cachés et l’abandon de tous les interdits, l’apparent comme le caché”, a-t-il dit d”emblée.
“Sois droit comme il t’a été recommandé et ceux qui sont convertis avec toi, et ne dévie pas. Certes Allah voit ce que vous faites”, a-t-il ajouté, citant le livre saint de l’islam.
Selon le religieux, l’homme ne peut remplir sa mission de vicaire de Dieu sur terre que s’il incarne la droiture, à l’image du Prophète Mouhamad (PSL).
La doiture est une vertu qui nécessite “beaucoup de courage”, pour résister aux tentations liées à la richesse, à la famille, au plaisir, aux postes de responsabilité, etc.

Le Coran dit à ce propos : “Les humains pensent-ils que Nous les laisserons dire ‘Nous croyons’ sans les éprouver. En réalité Nous avonns éprouvé les générations avant eux, alors Dieu a su ceux qui étaient véridiques et les menteurs”.
Vu l’importance de la droiture, le musulman rèpete au moins deux fois dans chacune de ses cinq prières quotidiennes “Guide-nous sur le droit chemin”, a fait remarquer l’imam.
“Dis : ‘Ceci est mon chemin, suivez-le et ne suivez pas les sentiers qui vous dévieront du chemin”, dit le Coran, rapporte-t-il.
Le religieux a mis en garde contre “les faux dévots, les tartuffes, les vendeurs d’apparences”, qui profitent de la religion pour s’enrichir.
Parfois, à travers les médias, ils font croire à des supposés miracles qu’ils auraient accomplis, prétendant “avoir vu Dieu”, “insultant le sacré, les symboles de la religion et les savants”, a-t-il fustigé.
Un comportement répréhensible au vu du Coran qui avertit : “Ceux qui cachent ce qu’Allah a fait descendre et qui le vendent à vil prix, ils ne mettent dans leur ventre que du feu.”
Selon lui, si ces pratiques arrivent à prospérer, c’est justement parce qu “‘il y a des personnes qui cherchent des gens à gruger et d’autres qui veulent être grugés”.
L’Imam Ndiour a listé une panoplie de tares qui s’écartent de la droiture, et qui gangrènent la société, parmi lesquelles le mensonge, “le plus laid de tous les vices”, la jalousie, la calomnie, la méchanceté.
Il a noté que le Prophète (PSL) avait prévenu que celui dont les gens ne sont pas épargnés de ses méfaits, n’entrera pas au Paradis.
Selon le religieux, la droiture doit être traduite en actes par les gouvernants et les gouvernés et doit se manifester à travers la justice et la conduite des affaires de la cité, à savoir la politique.

La politique que les gens consisdèrent à tort comme un champ où le mensonge et la fourberie sont permis, est tout au contraire, le domaine par excellence où la droiture doit s’exercer, afin d’impacter toute la société.
“La politique est noble, sans elle, aucune société ne peut se développer”, a néanmoins reconnu l’imam Ndiour.

Le maire de Thiès Babacar Diop a fait part de son adhésion au sermon de l’imam, qui rappelle surtout aux hommes politiques leurs responsabilités envers Dieu, leur communauté et vis-à-vis de leur propre personne.
Pour lui, une conduite juste “garantit la stabilité et la paix civile”.