Au Mozambique, les manifestations contestant les résultats de l’élection présidentielle, remportées par Daniel Chapo du Frelimo avec 71 % des voix, ont été interdites par le ministre de l’Intérieur, Pascoal Ronda.
Ces protestations, commencées en octobre à Maputo, ont dégénéré en violents affrontements. Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants, qui bloquaient des routes et allumaient des incendies.
Venâncio Mondlane, principal opposant, accuse le Frelimo, au pouvoir depuis 1975, de fraude électorale. Ces violences ont causé au moins 18 morts, selon Human Rights Watch, bien que d’autres sources évoquent un bilan de plus de 30 victimes.
La répression africaine s’est intensifiée : deux journalistes sud-africains couvrant les événements ont été arrêtés, et l’accès à internet a été restreint, une décision prise par Human Rights Watch. Mondlane, en fuite depuis l’assassinat de son avocat, affirme craindre pour sa vie.