La tête de liste nationale de la Coalition Pastef s’est érigée, hier à Keur Massar, en défenseure des marchands ambulants. Ousmane Sonko a plaidé la cause de cette composante non négligeable du secteur du commerce intérieur.
Devant ses nombreux militants et sympathisants, le leader du parti Pastef et non moins Premier ministre a déclaré : «Nous avons hérité d’un Etat presque en ruine, avec des détournements et des endettements lourds. Il nous faut donc de la tolérance pour ces jeunes qui se livrent au commerce ambulant malgré eux.»
Le candidat aux Législatives du 17 novembre n’est pas insensible à la gêne de certains propriétaires d’échoppes, de cantines ou magasins, de même que des riverains face à une situation qui ne devrait pas perdurer.
Ousmane préconise, toutefois, des mesures d’accompagnement pour la mise en œuvre d’une telle décision si les marchands ambulants «n’obstruent pas une école, un poste de santé, un hôpital ou une voie, au point qu’aucun véhicule ne pourrait passer».
Cette posture de Ousmane Sonko rappelle son rétropédalage devant les marchands ambulants de Colobane, au début de sa nomination. Une posture justifiée par la colère des marchands ambulants découlant des mesures de désencombrement des rues, lancées à l’époque par le ministre de l’Intérieur en collaboration avec les autorités administratives et les maires.