Une violence sur fond d’une rivalité atroce, voilà comment on peut décrire les relations entre Ousmane Sonko et Barthélémy Dias. Entre la tête de liste de Pastef et celle de Samm Sa kaddu, la rivalité politique prend souvent des allures très rudes au point que certains soupçonnent une animosité entre les deux.
Tout est parti de la période de l’emprisonnement de Sonko en tant qu’opposant et de la médiation tentée par le Maire de Dakar. On se rappelle que ce dernier avait même fait une sortie publique pour soutenir la thèse de la négociation entre l’opposant en chef et le Président Macky Sall. Il avait plaidé pour un rapprochement.
Depuis, les pastéfiens ne supportent plus Barth’ soupçonné d’être de connivence avec le régime de Macky. Et quand ils ne sont pas d’accord avec quelqu’un, ils usent de méthodes qui sont le plus souvent blessantes comme les injures publiques. En réaction, Barth’ s’est aussi épanché dans la presse pour s’en prendre à
Sonko et à ses ouailles. Depuis, il règne une sorte d’animosité entre les deux d’autant plus qu’il y a un évènement antécédent qui n’était pas pour faciliter les relations. En effet, le mentor de Dias, Khalifa Sall avait été exclu de Yewwi Askan wi et mis en quarantaine par ses pairs pour avoir participé à des négociations auxquelles le Président Sall avait convié la classe politique. Ce dernier s’est même retrouvé sous les huées des pastéfiens dans un meeting et a subi une forte pression sur les réseaux sociaux. Une hostilité qui n’a pas plu à ses proches au premier rang desquels Barthélémy Dias. Ce qui l’avait déjà radicalisé contre Sonko.
Et pour combler le tout, quand Diomaye est arrivé à la tête du pays, il n’a pas voulu rencontrer le Maire de Dakar alors que ce dernier aurait sollicité une audience. Toutes choses qui font que les relations ne peuvent pas être au beau fixe entre Sonko et Barth’. Et comme tous les deux sont à la tête de deux grandes coalitions qui sont en lice pour des législatives décisives, la rivalité ne peut que monter à son paroxysme. Ce sont deux chefs de guerre de surcroît jeunes qui jouent leur avenir politique. Ils sont fougueux et d’un ego surdimensionné. Ce qui explique leur rivalité actuelle et l’animosité observée. Néanmoins, il est difficile de comprendre qu’un premier Ministre soit dans l’apologie de la violence pour régler des comptes politiques. Car, il met vraiment mal à l’aide le Ministre de l’intérieur et les autorités judiciaires.