Le Wall Street Journal a récemment révélé qu’Elon Musk entretenait régulièrement des conversations avec Vladimir Poutine. Mais ce qui est encore plus inquiétant, c’est que l’armée américaine ne peut plus se passer de lui en raison de son influence sur l’industrie spatiale. Personne ne peut donc le remettre en question, pas même Donald Trump. Ajoutez à cela son pouvoir via X, Musk est véritablement en train de devenir le patron des États-Unis.
“Les secrets militaires, c’est ennuyeux”, a plaisanté Elon Musk lorsqu’il a récemment confirmé qu’il dispose d’une “autorisation de sécurité de haut niveau”. Cela lui permet d’accéder à des informations confidentielles du Pentagone, grâce aux contrats que ses entreprises ont avec l’armée. Celles-ci utilisent notamment les fusées Falcon 9 de Musk pour envoyer des engins dans l’espace, et en mars, il a été révélé que sa société SpaceX est en train de construire un réseau de centaines de satellites espions.
Le gouvernement américain face à un dilemme
Le fait qu’un homme possédant autant de connaissances entretienne des liens secrets avec un dirigeant hostile comme Poutine devrait, dans n’importe quel autre cas, entraîner une révocation immédiate de son autorisation. Les discussions entre Musk et Poutine ne portent pas sur des banalités. Personne n’affirme que Musk a déjà transmis des secrets à Poutine, mais s’il le souhaitait, rien ne pourrait l’en empêcher.
Le gouvernement américain se trouve face à un dilemme, selon le Wall Street Journal. L’Oncle Sam s’oppose évidemment aux échanges entre Poutine et Musk, mais il ne peut rien y faire. En effet, il est trop dépendant des entreprises de Musk. Cette dépendance ne se limite pas aux satellites et aux fusées. Un inventaire effectué par le New York Times a démontré que Musk a conclu des contrats gouvernementaux pour un total de 14,2 milliards d’euros en dix ans.
Désinformation sur X
Cette “immunité” de Musk s’ajoute à l’immense influence qu’il exerce sur le débat public via X (anciennement Twitter). Le Wall Street Journal n’affirme pas explicitement qu’il collabore également avec Moscou, mais le fait qu’il ait conversé non seulement avec Poutine, mais aussi avec son bras droit, Sergeï Kiriénko, ne peut que suggérer une synchronisation des efforts en matière de propagande. Kiriénko est en effet le responsable de la machine de désinformation de Poutine, qui utilise fréquemment X pour atteindre le public occidental.
Bien que cela n’ait jamais été prouvé, plusieurs observateurs dénoncent depuis longtemps la suppression des messages critiques à l’égard de la Russie sur X. De plus, Musk a démontré qu’il est très sélectif dans la liberté d’expression qu’il prône sur son réseau social.
En septembre, par exemple, l’équipe de campagne de Donald Trump lui a demandé d’empêcher la diffusion d’un dossier compromettant concernant son colistier J.D. Vance. Une requête visiblement acceptée puisque le journaliste ayant initialement publié le dossier a vu son compte X être supprimé.
“Il ne peut être stoppé par personne”
C’est Poutine lui-même qui a déclaré dans son interview avec Tucker Carlson que Musk ne peut être arrêté par personne. “Il est intelligent et fait ce qu’il pense devoir faire.” Il est clair que le soutien que Musk apporte actuellement à Trump vise uniquement à étendre son pouvoir, le sien et celui de ses alliés. Car en réalité, il n’est que le visage de ce qu’on qualifie souvent d’“oligarques de la Silicon Valley”: un groupe d’entrepreneurs riches qui estiment que le monde est devenu trop à gauche, trop “woke” et surtout trop réglementé.