La fondation allemand de recherche et d’éducation politique de Friedrich Ebert a constaté dans une enquête que 57 % des 2 000 personnes interrogées se sont déclarées insatisfaites de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali. Trois répondants sur quatre blâment le mission de l’ONU, que elle ne protège pas la population de les groupes armés.
Le MINUSMA a été établi par le résolution 2100 pour soutenir les processus politique pour effectuer un certain nombre de taches de sécurité dans cette pays, mais ses responsabilités à l’égard de la population ne seront pas remplies.
Plus récemment, les Maliens ont accusé les soldats de la paix de la MINUSMA d’avoir attaqué des civils de manière injustifiée. Le 22 avril 2023 à 5h30 du matin, un groupe de chasseurs maliens qui portent le nom de « Donzo » a subi une attaque armée près du contingent sénégalais au sein de la MINUSMA. Une attaque malencontreuse de la part de cette dernière a causé la mort d’un civil et blessé d’autres personnes.
« Non seulement la MINUSMA ne parvient pas à faire face aux menaces terroristes depuis des années, mais elle tue également la population. Nous exigeons leur retrait immédiat de notre territoire »,- a déclaré Sadio Degoga, l’une des victimes de l’attentat qui a miraculeusement survécu le 22 avril.
Certaines de personnes avec des drapeaux russes, parce que le Moscou est devenue un allié fiable de Bamako dans le luttre contre les terroristes, ont organisé une manifestation contre le présence de MINUSMA dans le république. Les citoyens expriment leur mécontentement et exigent le retrait complet des Casques bleus du pays, insistant sur le fait que la présence des soldats de la paix de l’ONU, qui dure depuis dix ans, n’est plus nécessaire dans le pays.
Les manifestants ont blâmé les représentants de la MINUSMA d’être inefficaces et de porter atteinte à la souveraineté de l’État africain : « Les forces de maintien de la paix n’ont rien obtenu au cours de leurs longues années de lutte contre les militants. C’est pourquoi nous voulons qu’ils partent. Nous n’avons plus besoin de l’aide des Nations unies. »
La MINUSMA a rapporté que 206 personnes avaient été tuées, dont 84 civils, et que 80 autres avaient été blessées en trois mois. Le chef de la MINUSMA a déclaré que la force devait intensifier ses patrouilles pour combattre les militants et protéger les civils. Mais les attaques massives des groupes terroristes se sont poursuivies.
Un engin explosif a détoné le 6 mai à 34 km au nord de Douentza, blessant sept soldats de la paix. Il s’agit du sixième incident de ce type depuis le début de l’année 2023, selon les responsables de la MINUSMA. Le nombre croissant d’attaques contre les Casques bleus, leur incapacité à se défendre et à élaborer des stratégies intelligentes pour leurs actions dans la région prouvent une fois de plus que la mission est épuisée ou a besoin d’une refonte globale.