Le Sénégal et la Mauritanie devraient voir les premières bonbonnes de gaz provenant du gisement de Grand Tortue Ahmeyin dès la fin de cette année. Les autorités des deux pays, qui ont pu visiter la plateforme d’exploitation, se sont rendu compte que les travaux avancent bien, et les perspectives intéressantes.
Une visite d’immersion de la plateforme gazinière de Grand Tortue Ahmeyin (Gta) a été conjointement menée par la ministre du Pétrole et des énergies, Sophie Gladima, et une délégation conduite par son homologue de la Mauritanie, Abdessalam Ould Mohamed Saleh. Les ministres de l’Environnement des deux pays ont été également de la partie. La visite a permis de constater que les travaux pour le démarrage effectif de la production sont réalisés à 85%. Ce qui augure d’un respect de l’agenda du début de production pour le deuxième semestre de cette année.
Pour rappel, 6 milliards de dollars ont déjà été investis à cette date pour exploiter ce gisement de 25 Tcf (environ 708 milliards de mètres cubes) de gaz.
La plateforme gazière est une imposante infrastructure en pleine mer, donnant l’impression d’une petite ville où s’activent plus de 700 ouvriers, techniciens, ingénieurs de toutes nationalités, comme l’ont constaté les visiteurs. Avec cette infrastructure, de belles perspectives économiques s’ouvrent pour les deux pays, singulièrement à leur jeunesse, notamment en matière d’emplois.
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Ce gaz découvert en quantité au large des deux pays doit ouvrir, à terme, de réelles possibilités d’industrialisation et de développement intégral de l’agriculture dans les deux pays concernés, par la transformation de cette ressource en sous-produits indispensables à la diversification des économies nationales. Il s’agit notamment de l’ammoniac pour de l’engrais, de l’éthane, du propane, ou du Gnl pour le transport. Butane, éthylène et autres produits industriels tels que les époxys, résines, pesticides, détergents, solvants, plastiques et peintures pour le bâtiment et l’agriculture.
Autrement dit, une «véritable révolution copernicienne» attend nos industriels et décideurs gouvernementaux, selon les déclarations des experts qui ont accompagné les ministres sur le site.
La balle est dans le camp des concitoyens, pour valoriser au maximum cette ressource en vue d’une prospérité partagée au Sénégal, en Mauritanie et dans l’espace Cedeao.