Le poids économique grandissant du groupe des BRICS s’explique essentiellement par la forte croissance économique qu’enregistrent la Chine et l’Inde. Ce poids pourrait se renforcer davantage durant les années à venir avec l’élargissement du bloc à de nouveaux pays.
Le groupe des cinq pays émergents, connu sous l’appellation des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), a désormais un poids économique plus important que celui du groupe des sept pays les plus industrialisés de la planète (G7), qui comprend les États-Unis, l’Allemagne, le Canada, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni, selon des données publiées par le cabinet de recherche britannique Acorn Macro Consulting.
En 2020, la contribution du bloc des BRICS au Produit intérieur brut (PIB) mondial a atteint 31,5 % contre 30,7 % pour le G7 en parité de pouvoir d’achat, a-t-on ajouté de même source.
Ce changement majeur a été notamment favorisé par la forte croissance économique qu’enregistrent la Chine et l’Inde.
La contribution du groupe des pays émergents au PIB mondial devrait se renforcer durant les prochaines années, surtout avec l’élargissement du bloc des BRICS à de nouveaux pays.
L’ambassadeur de l’Afrique du Sud au sein du groupe BRICS, Anil Sooklal, avait annoncé en février dernier que plus d’une douzaine de pays, dont l’Arabie, saoudite, l’Indonésie, l’Argentine, la Turquie, l’Iran ou encore l’Algérie ont exprimé leur intérêt pour une adhésion à ce bloc.
Parmi ces pays, quatre ont déjà déposé officiellement des demandes d’adhésion : l’Argentine, l’Arabie saoudite, l’Algérie et l’Iran.
Malgré leur important poids économique et démographique (3,2 milliards de personnes), les pays membres du groupe des BRICS ne disposent actuellement que de 15 % des droits de vote à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI).
Le groupe, qui a créé en 2014 sa propre banque de développement pour tenter de bousculer l’architecture financière mondiale dessinée par les accords de Bretton Woods, réclame depuis quelques années un rôle plus important dans les organes de gouvernance mondiale et le passage de l’ordre mondial unipolaire instauré dans la foulée de la guerre froide à un ordre multipolaire.